Dans le privé comme dans le public, les employeurs peuvent faire appel à des travailleurs handicapés. D’ailleurs dans le privé, les employeurs sont soumis à l’obligation d’emploi des travailleurs handicapés (OETH). En contrepartie, ils peuvent bénéficier, sous condition, d’aides financières. Pour en profiter, les entreprises doivent faire une demande auprès de l’Agefiph et d’aménager un poste de travail pour la personne recrutée. Voici les différentes aides qui financent le recrutement d’un salarié handicapé.
L’Aide à l’insertion professionnelle (AIP)
L’Aide à l’insertion professionnelle (AIP) est dédiée aux personnes handicapées qui ne parviennent pas à s’insérer sur le marché du travail. Voici les critères que le candidat doit respecter :
- avoir 45 ans ou plus,
- être demandeur d’emploi,
- avoir travaillé moins de 6 mois consécutivement dans les 12 mois précédant le recrutement.
L’aide à l’insertion professionnelle est également destinée aux personnes issues de l’un des établissements suivants :
- entreprise adaptée (EA),
- établissement et service d’aide par le travail (Esat),
- centre de rééducation professionnelle (CRP),
- institut médico-éducatif (IME),
- institut médico-professionnel (IMPro).
L’AIP peut être versée pour une embauche en CDD de plus de 12 mois comme en CDI. Cette aide a un montant de :
- 2 000 € pour un CDI ou un CDD d’au moins 12 mois à temps plein,
- 1 000 € pour un CDI ou un CDD d’au moins 12 mois à temps partiel (minimum 24 heures par semaine).
L’Aide au contrat de professionnalisation
L’Aide au contrat de professionnalisation a été créés pour inciter les entreprises à embaucher contrat de professionnalisation. Actuellement, cette aide concerne les jeunes mais aussi les personnes handicapées. L’objectif est qu’elles jouissent elles aussi d’une formation qualifiante. Cette aide est versée à la fois à l’employeur qui forme une personne handicapée et aux personnes sous contrat qui bénéficient d’une prestation financière. Le contrat de professionnalisation peut être à temps plein ou à temps partiel (minimum 16 heures par semaine). Le montant de cette aide peut atteindre 3000 €. Elle est versée en début de contrat et n’est pas renouvelable. La demande d’aide doit se faire auprès de l’Agefiph.
Pour un contrat de professionnalisation, le montant est de :
- 1 500 € pour un alternant âgé de moins de 40 ans,
- 2 000 € pour un alternant âgé de 40 ans à 50 ans,
- 3 000 € pour un alternant âgé de plus de 51 ans.
L’Aide au contrat d’apprentissage
L’Aide au contrat d’apprentissage s’adresse aux employeurs et aux personnes handicapées. Le contrat d’apprentissage doit avoir une durée minimum de 6 mois. Le montant de l’aide varie en fonction de la durée de l’apprentissage et de l’âge de l’apprenti.
Pour un contrat d’apprentissage, le montant est de :
- 1 500 € pour un apprenti âgé de 18 à 21 ans,
- 2 000 € pour un apprenti âgé de 21 à 35 ans,
- 2 500 € pour un apprenti âgé de plus de 35 ans.
L’Aide à la pérennisation suite au contrat d’apprentissage ou de professionnalisation
Si à l’issue du contrat de professionnalisation l’employeur souhaite embaucher le travailleur handicapé, il peut bénéficier d’une aide à la pérennisation suite au contrat de professionnalisation. Cette aide est accordée pour les contrat en CDI. Il assure le remboursement des cotisations patronales intégralement la première année et à hauteur de 50% la seconde année.
Comment bénéficier de ces aides ?
Pour bénéficier des différentes aides lors du recrutement d’une personne handicapée, il faut en faire la demande auprès de l’un conseiller Cap emploi ou Pôle emploi. Il est également possible de s’adresser à la mission locale. Le plus souvent c’est elle qui est à l’origine des démarches.
Les employeurs comme les employés handicapés peuvent aussi profiter des nombreuses actions de l’Agefiph. Cette structure aide les personnes en situation de handicap à s’insérer sur le marché du travail. Elle facilite les échanges entre employeur et employé et accompagne même les demandes d’aides.
Pourquoi embaucher une personne handicapée ?
Recruter un travailleur handicapée, n’est pas un choix mais une obligation. L’obligation d’emploi des travailleurs handicapés (OETH) concerne toutes les entreprises de plus de 20 salariés. Elles doivent soit :
- embaucher des travailleurs handicapés,
- verser une contribution auprès de l’Agefiph.
Sachez qu’en tant qu’entreprise, avoir des travailleurs handicapés est un atout. Bien sûr, cette démarche permet de rassurer les salariés qui montrent ensuite un meilleur engagement auprès de leur employeur. Les travailleurs handicapés favorisent aussi l’entraide et le travail d’équipe. Les salariés ont plus de facilité à trouver des solutions pour mener à bien leur projet. Ils ont aussi une meilleure gestion de crise.
Enfin, face aux consommateurs, les entreprises offrent une image positive et proche de leur audience. Rappelons qu’aujourd’hui les consommateurs choisissent les marques en fonction de l’image qu’elles renvoient. L’adhésion et la fidélité dépendent parfois des actions menées par les sociétés et ce qu’elles soient écologiques ou humaines.
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